Un nouveau regard porté sur l’inconnu
« L’attention est le début de la dévotion. » La poétesse Mary Oliver, aujourd’hui décédée, mettait en garde contre le fait de regarder sans remarquer. Sa voix résonne comme une urgence à l’ère actuelle de la distraction et de la dispersion.
Les espaces familiers où nous passons le plus clair de notre temps sont souvent fortement définis par des habitudes et des routines bien ancrées, voire figées. Ce que l’on y voit est tronqué en hypothèses plutôt qu’en perceptions. Les œuvres exposées dans l’exposition 'DOKA' ébranlent la quotidienneté, parfois de manière subtile, d’autres fois explicite, et nous invitent à jeter un regard nouveau sur ce qui nous est familier. Elles oscillent entre limpidité et opacité, abstraction et figuration, curiosité candide et désir de contrôle. Tout au long de l’exposition, une houle semble rouler de l’inaccessible (le paysage) au familier (l’intérieur), et vice-versa.